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    16/11/2017

    « Je rêve d'un lieu dans chaque ville qui serait un lieu de rencontres et d'échanges ouvert »

    L'interview végétale d'Ar Furlukin

    Par Julie Lallouët-Geffroy

    Son dada : les radis. L’artiste a transformé des boîtes aux lettres en radis et monté un radis géant dans Rennes. On a passé le sommaire de notre mini-guide consacré au collaboratif à Rennes en revue avec lui.

    Serais-tu prêt à apprendre à quelqu’un à confectionner tes radis contre un cours de mécanique, par exemple ?

    Mauvais exemple… Les radis, c’est mon boulot, ça fait quarante ans que ça dure et je ne prendrai pas le risque qu’un jeunot doué en mécanique me pique ma place ! Surtout que je ne me déplace qu’à bicyclette. Par contre, je suis prêt à échanger, à transmettre, à apprendre en retour, dans une relation humaine intelligente et respectueuse.

    Tu connais bien les rues de Rennes : quel est le truc, l’endroit qui incarne le partage pour toi ?

    Les marchés, les parcs, les places et tous les endroits où les gens se croisent, se frôlent, se reconnaissent. Je rêve quand même d’un lieu dans chaque ville qui serait un lieu de rencontres et d’échange ouvert, informel et non marchand ; une sorte d’agora curieuse et humaine.

    Mettre des capteurs devant tes radis pour savoir si les passants regardent, s’y arrêtent et combien de temps : c’est l’avenir ou c’est de l’espionnage ?

    Big Brother est déjà suffisamment big ! Ce n’est pas la peine d’en rajouter. Il y a d’autres choix à faire que celui de la comptabilisation. Je privilégie la poésie, la légèreté et l’humour.

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