Elena a 28 ans. Elle est Rom. La jeune mère arrive en Île-de-France en 2010. Depuis, elle trimballe ses valises au gré des expulsions, d'hôtel en hôtel, de bidonville en bidonville. Suivez son parcours.
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Je soutiens StreetPress Le cas d’Elena n’est pas isolé. Aujourd’hui, en France, selon la délégation interministérielle à l’hébergement et à l’accès au logement des personnes sans-abri ou mal logées, 16.000 personnes – dont 3.600 mineurs – vivent dans 360 bidonvilles et grands squats. La majorité d’entre eux résident en Île-de-France. Des chiffres stables depuis les premières estimations de 2012.
En France, il y a en moyenne une expulsion de campement tous les trois jours. Pour les associations, ces expulsions à répétition ne font que déplacer le problème et n’offrent pas de solutions pérennes contre le mal-logement, pour l’intégration et la santé des habitants. En effet, les destructions et déplacements successifs de camps empêchent un suivi régulier et personnalisé par les services sociaux.
La moitié des personnes vivant en bidonville en France n’a ni accès à l’aide médicale d’État ni à une couverture médicale. Ce qui explique en partie leur espérance de vie de seulement 49 ans – selon le Secours Catholique – contre 82 ans pour la moyenne des Français. D’après l’association Trajectoires, 51% des enfants entre 6 et 16 ans ne sont pas scolarisés, et 30 % ne sont jamais allés à l’école.
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