Comment est né CoopCycle ?
L’idée est né à Nuit Debout. Là-bas, j’ai rencontré plein de gens avec qui on parlait de se réapproprier Internet et les plateformes. J’ai commencé à travailler dans mon coin sur ce projet. Puis on s’est mis à travailler dessus avec Jérôme Pimot (ancien livreur et fondateur de CLAP, le collectif des livreurs autonomes de Paris). Enfin une vingtaine de designers, juristes et de bénévoles nous ont rejoint.
C’est quoi votre plateforme CoopCycle ?
Notre plateforme CoopCycle est une alternative aux plateformes des livreurs à vélo qui existent aujourd’hui, comme Foodora, Deliveroo ou Uber. Nous avons développé un logiciel et une application de gestion de livraison. A terme, nous voudrions fournir un kit pour que chaque livreur puisse créer sa coopérative ainsi que sa propre appli. Le code est open source [donc gratuit et réutilisable par tous, ndlr].
Quelle différence avec les applis types Foodora, Deliveroo ou Uber Eats ?
Tout d’abord, la rémunération. Ce n’est pas normal qu’un livreur ne soit pas payé lorsqu’il tourne deux heures en ville sans commande. Nous voulons que les livreurs soient payés à l’heure avec des vrais contrats et des salaires égaux. Nous voulons aussi créer un système de coopératives ou les livreurs s’organisent entre eux, et décident eux-même des règles. C’est possible aussi parce que nous ne sommes pas sur les mêmes échelles. Foodora ou Deliveroo cherchent à avoir le monopole. Nous voulons, nous, nous développer en circuits courts, à l’échelle des quartiers et des plus petites villes.
La plateforme CoopCycle est-elle déjà prête à l’emploi ?
On est entre la version alpha et bêta ! Mais on a déjà trois coopératives qui l’utilisent, un peu en éclaireur. Il y a Molenbike par exemple, à Bruxelles, qui rassemble des anciens coursiers de Take it Easy, la plateforme qui a fait faillite. Il y a aussi les Coursiers Bordelais.
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Ce projet très ambitieux va coûter à StreetPress plus de 100.000 euros. Et comme nous ne pouvons pas compter sur l’argent de Bolloré, on a besoin de vous.
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