1. Les faits
Samedi, une manifestation organisée par des associations LGBT aux environs de l’ambassade du Vatican à Paris dans le XVIème, a été perturbée par des sympathisants d’extrême droite. Une centaine de militants LGBT s’étaient donnés rendez-vous devant le palais de Tokyo à 14h30 avant de confluer vers l’ambassade du Vatican au 10 avenue du Président Wilson. Environ cinquante militants d’extrême droite les attendaient. Un cordon de CRS s’est interposé entre les deux groupes, les séparant de part et d’autre du trottoir.
2. Le background
Le cardinal Tarcisio Bertone, numéro deux du Vatican, avait déclaré début avril au Chili: “Nombre de psychologues, de psychiatres ont démontré qu’il n’y avait pas de relation entre célibat et pédophilie, mais beaucoup d’autres ont démontré, et m’ont dit récemment, qu’il y avait une relation entre homosexualité et pédophilie”.
En réaction à ces propos, une journée internationale était organisée samedi 24 avril, appelant les associations LGBT à manifester devant les ambassades du Vatican. Ayant appris que des groupuscules ultra-catholiques menaçaient de s’interposer, la manifestation avait était déplacé devant le Palais de Tokyo, à quelques mètres de l’ambassade.
3. La vidéo
La vidéo est postée par le site d’extrême droite Contre-Info . On y voit les militants intégristes tenter de s’approcher des activistes gays. Leurs slogans: « Pédés foutez-nous la paix » et « 1ère, 2ème; 3ème générations, nous sommes tous des enfants d’hétéros ».
Le militants « patriotes » ont le crane rasé, des bombers et des survêtements, dans le pur style des skinheads d’extrême droite.
4. Les réactions sur le web
Pour le site proche du Front National, Nation Presse Info , « les extrémistes homosexuels ont été tenus à distance de l’ambassade du Vatican par des jeunes patriotes ».
Contre-Info a ainsi légendé sa vidéo: « Ce samedi 24 Avril à Paris, les associations extrémistes homosexuelles voulaient aller déverser leur haine des catholiques devant l’Ambassade du Vatican. 50 jeunes catholiques leur ont barré la route. ».
Pour le magazine Têtu « les militants LGBT semblaient plus affligés qu’impressionnés par la violence et la haine de leurs adversaires. Le poing levé, ils braillaient «Pas de défilé pour les enfilés», «Nous sommes tous des enfants d’hétéros» ou « Pédé, foutez-nous la paix».
Le site Yagg met l’accent sur la réaction des CRS: « La police s’est interposée –assez mollement– entre les deux rassemblements et ce n’est qu’au bout d’une bonne vingtaine de minutes que les forces de l’ordre sont intervenues pour disperser la contre-manifestation. »
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Source: Robin D’Angelo | StreetPress
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