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    08/11/2011

    Mais si Grouplove ! Sur Fifa 2012 !

    Grouplove: « On voulait s'appeler "Group" mais c'était trop difficile à trouver sur Google »

    Par Etienne Gin

    Sur StreetPress les Californiens de Grouplove comparent la scène indie-rock West Coast au film 300. «A leur naissance les bébés sont examinés, et s'ils ont des défauts, ils sont tués». Glop… Leur 1er album s'appelle Never trust a happy song.

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    « Grouplove » mais pourquoi ce nom ?

    Hannah : Lorsque nous nous sommes rencontrés en Grèce, on se répétait souvent le mot “group”. Ça signifiait “amis” pour nous. On voulait que notre groupe s’appelle “Group”, mais c’était trop difficile à trouver sur Google. Alors on s’est dit “oh, il y a tellement d’amour dans ce groupe : on va s’appeler Grouplove !”.

    Vous connaissez aussi le groupe Love ?

    Sean : J’aime bien le nom. Je te mentirais si je t’affirmais connaître quoi que ce soit de ce groupe. Ils ont fait quoi comme morceaux ?

    L’album “Forever changes”, sorti en 1967, avec « Alone again or » notamment

    Tous : Non, non. Faudra écouter !

    Incitez-vous les gens à s’embrasser pendant vos concerts?

    Tous : Oui, oui !

    Hannah : Pas seulement s’embrasser. Boire et prendre des ecstasy aussi.

    Tous : Ouais !

    Christian : On plaisante.

    Itchin on a photograph

    On n’aime pas dire du mal car le monde de la musique est petit

    Il y a beaucoup d’amour chez vous mais pourriez-vous me donner le nom d’un groupe que vous détestez ?

    Andrew : C’est dur à dire, il y en a tellement qu’on déteste !

    Sean : Tu ne peux pas juste ne pas aimer, tu dois le détester, hein.

    Andrew : Mais c’est difficile. Tu peux détester une musique, mais lorsque tu rencontres les personnes qui la jouent, tu risques de te dire que ce sont des gens géniaux même si tu n’aimes pas leur musique.

    Hannah : On n’aime pas dire du mal car le monde de la musique est petit, vraiment trop petit. Un jour on se dit qu’on ne va jamais rencontrer quelqu’un, et le jour suivant “hé, c’est toi !”.

    Quelle est votre opinion sur la scène indie rock actuelle ?

    Sean : Les contours de ce genre ont beaucoup changé.

    Ryan : Ouais…Avant tu pouvais dire que les groupes qui en faisaient partie se tenaient à distance du mainstream…

    Hannah : Moi quand tu me parles d’indie rock, je pense à la radio. Si ce n’est pas du bon vieux rock’n‘roll ou de la pop, ce sera de l’indie rock à coup sûr…

    Christian : Mais en même temps, quand tu en entends, tu sais que tu n’entendras jamais du rock alternatif des années 90. Aujourd’hui quand tu entends une musique vendue comme « indie » ou « alternative », tu ne tomberas pas forcément sur ce que tu attendais.


    Christian Zucconi, leader du groupe

    Quand tu me parles d’indie rock, je pense à la radio. Si ce n’est pas du bon vieux rock’n‘roll ou de la pop, ce sera de l’indie rock à coup sûr…

    Qu’apportez-vous à cette scène ?

    Ryan : Beaucoup de musiques de ce genre sont très stylisées. Les groupes se donnent comme une attitude. Par exemple, sur scène tu vois beaucoup de groupes qui font exprès de ne pas avoir l’air de s’amuser. Nous on ne peut pas faire cet effort, c’est impossible de ne pas avoir l’air d’être en train de s’amuser. Les gens nous disent souvent « vous avez l’air de vous amuser beaucoup sur scène », mais pour nous c’est normal ! Et on aime s’amuser pendant les concerts d’autres groupes indie rock.

    Pourquoi « Never trust a happy song » ?

    Ryan : En fait quand l’enregistrement a débuté, c’est une phrase qu’on disait souvent et on l’a répétée pendant toute cette période. Il me semble que lorsque tu écoutes une chanson joyeuse, tu te réjouis, mais d’un coup tu te rends compte que les paroles n’ont rien à voir et qu’en fait c’est une chanson très triste ! Souvent, le ton musical ne correspond pas forcément à ce que signifie le message de la chanson.

    Et que signifie le message du single « Itchin’ on a photograph » ?

    Andrew : On pensait à ces moments de nostalgie où tu tombes sur une vieille photo et que tu as ce geste de gratter un peu sur sa surface. Comme si tu voulais y entrer et rejoindre ce qu’il y a à l’intérieur. Devant cette photo, tu te demandes jusqu’à quel point tu vas te laisser plonger dans la nostalgie. Est-ce que tu veux t’y plonger et te sentir extrêmement triste, ou est-ce que tu vas reposer la photo et poursuivre ta vie. C’est-à-dire vivre dans le présent et écraser un peu le passé…

    Sur scène tu vois beaucoup de groupes qui font exprès de ne pas avoir l’air de s’amuser

    En tant que Californiens vous préférez les Beach Boys ou les Red Hot Chili Peppers ?

    Tous : Les Beach Boys !

    Et comment pourriez-vous définir le style musical de la West Coast ?

    Christian : A mon avis il n’existe pas vraiment un genre musical “West Coast”. Ça a été créé par les Beach Boys, alors les gens se sont habitués à ce nom et l’associent à de la pop, mais je ne pense pas que ça ait une existence propre.

    Andrew : A vrai dire on s’est plutôt inspirés de musiques de la côte Est, beaucoup plus à l’Est. Pas jusqu’à Londres quand même ! Mais notre prochain album sera probablement plus West Coast.

    Ryan : Aujourd’hui sur la côte Ouest on trouve beaucoup de groupes qui font des morceaux très particuliers.

    Sean : Mais ce sont des groupes indépendants, ils ne forment pas une communauté, ils n’ont rien à voir avec l’image que tu as en écoutant les Beach Boys.

    Christian : Tu as vu le film 300 ?

    Oui

    Christian : Dans le film, il y a une séquence où ils te racontent qu’à leur naissance les bébés sont examinés, et que s’ils ont des défauts, ils sont tués ! Los Angeles, c’est ça ! En fait j’avais 7 frères et sœurs mais ils sont tous morts.


    Hannah Hooper et sa jolie robe

    bqhidden. En fait j’avais 7 frères et sœurs mais ils sont tous morts

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