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    24/07/2013

    Boomerang avec les Aborigènes ou soins capillaires chez les Maya ?

    Mes vacances dans un zoo humain (2/2)

    Par Camille Hamet

    Après les aventures de Romain chez les Zoulous et de Camille avec « les femmes-girafes », suite et fin de nos 10 récits d'aventures (trop) organisées dans des villages autochtones.

    6 Yannis se fait arnaquer par les Lisu en Thaïlande

    C’est où : En vacances en Thaïlande avec sa copine en 2003, Yannis décide d’aller à la découverte du peuple Lisu, dans la région de Chiang Mai.

    Les gens : Le peuple Lisu viendrait de la partie orientale du Tibet. Il vit aujourd’hui en Chine, au Myanmar, dans l’état indien de l’Arunachal Pradesh et en Thaïlande, où il fait partie des « tribus des collines ».

    Comment ça se passe : Pour 40 euros, un trek de deux jours à travers la forêt et un village lisu. Il était pourtant déconseillé par le guide du Routard… Et pour cause, le couple a réalisé que le village en question était parfaitement accessible en voiture.

    Le trip : « Tout était chorégraphié pour soutirer du fric aux touristes. Le guide te fait acheter des produits artisanaux et tu es tout le temps alpagué. Par exemple, les charmantes-petites-filles-habillées-en-costume-traditionnel qui tissent devant une cahute te réclament de l’argent si tu les prends en photo. Les autres portent plutôt des T-shirts “Coca-Cola”. Le côté “tribu” qu’ils veulent te vendre est complètement artificiel. L’arnaque du début à la fin. »


    Sinon les Lisu sont connus pour “vivre selon des préceptes proche de l’anarchisme”:http://www.mediapart.fr/article/offert/8d9d9f99aa6c42a822777497239ed740

    7 Marion lance un boomerang dans un village aborigène

    C’est où : En 2012, Marion et son copain ont voyagé pendant 9 mois, dont 6 mois en Australie. Ils sont passés par un village aborigène reconstitué, le Tjapukai Aboriginal Cultural Park, à côté de Cairns.

    Les gens : Les Aborigènes sont les descendants des premiers habitants connus de l’Australie.

    Comment ça se passe : Pour environ 30 dollars par personne, quatre Aborigènes guident les touristes à travers un village traditionnel reconstitué. Au programme, lancer de boomerangs, dégustation de fruits, danse et anecdotes.

    Le trip : « Ce n’est pas de l’arnaque dans le sens où tu y es préparé, tu sais parfaitement que tu vas dans une attraction touristique. C’est un bon moyen de découvrir la culture aborigène : jamais je n’aurais eu autant d’informations si j’avais simplement débarqué dans un vrai village. D’ailleurs, ça ne se fait pas. Pour rencontrer les Aborigènes d’Australie de manière authentique, il faut prendre le temps d’établir une relation de confiance parce qu’ils sont très méfiants à l’égard des Blancs, à cause de leur histoire. »

    8 Camille à la recherche de la société idéale dans une enclave hippie danoise

    C’est où : Etudiante Erasmus en Suède en 2008, Camille et son pote ont profité d’un week-end pour une « échappée sauvage » à Christiania. Dans ce quartier autogéré de Copenhague, les hippies peuvent vivre selon leur idéal. Ou presque.

    Les gens : Expérimentation sociale inspirée de la pensée libertaire, cette communauté a été fondée en 1971 par des squatters, des chômeurs et des hippies, progressivement remplacés par des bobos. Avec son millier d’habitants et ses 34 hectares, c’est une cité autonome qui possède sa propre monnaie et sa propre assemblée. Le cannabis y est librement vendu, mais les voitures et les drogues dites dures sont proscrites.

    Comment ça se passe : Le quartier et ses habitants attirent toujours les curieux et les jeunes en mal d’utopie, plus d’un million de visiteurs par an. Une vraie manne touristique pour Copenhague.

    Le trip : « Sur le coup, j’ai adoré être immergée au sein d’un type de société “idéal”. Après, j’ai réalisé que c’était moins idyllique que ça le semblait et que le lieu était peut-être en partie préservé pour répondre à une quête d’“exotisme nordique” à visée touristique et non pour ses qualités environnementales, par exemple. »


    A droite, une feuille d’érable

    9 Alexandra prend des conseils capillaires dans un village maya au Guatemala

    C’est où : Le lac Atitlán, au sud-ouest du Guatemala, est connu pour être bordé de villages imprégnés de la culture maya. Alexandra y est allée avec ses parents quand elle avait 12 ans.

    Les gens : Les Mayas sont des Amérindiens vivant dans le sud du Mexique, au Guatemala, au Belize et au Salvador. Certains vivent de manière traditionnelle.

    Comment ça se passe : Dès leur arrivée en bateau, Alexandra et ses parents sont accueillis par des habitants bien décidés à leur vendre des produits artisanaux. D’autres vont les accompagner à travers le village. Ils portent des costumes traditionnels.

    Le trip : « J’étais très jeune, donc ça a été un vrai choc culturel de voir que des gens vivent dans de simples baraques avec leurs poulets. Mais ils sont très accueillants, très ouverts, et si on parle un peu Espagnol, il est facile d’établir un contact avec eux. Ma mère a même demandé la marque de son shampoing à une femme qui avait des cheveux magnifiques. Dommage que je ne me souvienne pas de la réponse. »

    10 Laure coincée sur une pirogue dans un village flottant au Cambodge

    C’est où : Quand ses parents lui ont rendu visite au Cambodge, où elle a vécu pendant 9 mois, Laure les a emmenés voir les villages flottants de Kampong Phluk et Kampong Khleang, dans la région de Siem Reap. Ils en sont revenus « ébahis ».

    Les gens : Les habitants du lac Tonlé Sap ont construit leurs maisons sur des pilotis ou sur des bases de bambous qui leur permettent de flotter. Le bateau est le seul moyen de se déplacer dans ces villages.

    Comment ça se passe : C’est un bateau qui emmène les visiteurs jusqu’au premier village, pour 15 dollars. Après une pause dans un café, et encore 5 dollars par personne, une pirogue et un guide prennent le relais.

    Le trip : « C’est une ballade magnifique sur le plan esthétique, les paysages t’en mettent plein la vue. Sur le plan éthique, en revanche, on peut se poser des questions. Les habitants te regardent passer et tu les regarde vivre. Tu les prends en photo sans pouvoir leur demander l’autorisation, coincé sur ta pirogue. Pour moi qui parle un peu la langue, c’était frustrant de ne pas pouvoir discuter avec eux. »


    It’s an holliday Cambodia …

    Part 1 Pour retrouver la première partie de nos récits de vacances dans des zoos humains, c’est ici

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