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    18/01/2012

    Marine Le Pen aura-t-elle (vraiment) ses 500 signatures ?

    Le best-of hebdo de la presse d'extrême droite

    Par Johan Weisz

    Toi ô lecteur qui n'ose pas demander « Rivarol » à ton kiosquier, découvre l'analyse du journal pour qui Marine Le Pen est une gauchiste sur les chances du FN pour 2012. A lire aussi dans « Minute » un grand reportage dans la paisible Hongrie.

    L’article le plus enthousiaste est dans Minute C’est le dossier de Une : « Hongrie, l’autre pays du populisme », largement consacré au Jobbik et à Viktor Orban, que « la superclasse mondiale » serait en train de flinguer.

    « Minute » nous emmène en reportage dans le village de Gyöngyöspata, dirigé par l’extrême droite et où les des miliciens au crâne rasé ont patrouillé autour des quartiers roms pendant plusieurs mois :

    « Six mois après l’arrivée du Jobbik à la tête de la mairie, me voici donc à Gyöngyöspata, pour prendre la mesure du travail accompli. Le vent froid de l’hiver souffle à travers les ruelles de ce village qui semble endormi… sur la place, derrière les vitres givrées d’un bistrot, quelques Hongrois sont joyeusement attablés. »

    L’analyse de la semaine est dans Rivarol qui revient sur la galère de “Marine Le Pen”:http://www.streetpress.com/tag/marine-le-pen, pas en avance du tout dans sa recherche des 500 signatures. Le patron du journal relève que « le FN a aussi des responsabilités dans la situation actuelle ».

    D’abord parce que le Front « n’a rien fait pour s’implanter dans la durée sur le plan local » ; le mouvement aurait pu « conquérir discrètement de petites municipalités de quelques dizaines d’habitants » et se créer ainsi un réservoir de signatures. Ensuite, en « se séparant d’un Fernand le Rachinel, d’un Pierre Jaboulet-Vercherre qui apportaient chacun, grâce à leur réseau, des dizaines de signatures en Normandie et en Bourgogne, se dispensant du savoir-faire technique d’un Carl Lang qui, par deux fois, en 1995 et en 2002, a sauvé une situation désespérée. »

    L’édito de Rivarol relève aussi que l’anonymisation des parrainages des candidats réclamée par Marine Le Pen pourrait aussi jouer en la défaveur du FN :

    « l’anonymat (…) permettrait aux principaux partis de multiplier les coups fourrés sans aucun risque qu’ils soient ébruités (des émis de droite favorisant ainsi des candidats dissidents de gauche et inversement…) »

    Enfin, sur les conséquences d’une non-candidature du FN si Marine ne recueillait pas les 500 signatures, Rivarol ne croit pas que les électeurs frontistes réagiraient :

    « Il est aventuré de croire que les Français se révolteraient en masse si Marine Le Pen n’obtenait pas les 500 signatures. Il y a longtemps que le peuple ne se dresse plus contre l’injustice. (…) Une nouvelle chassant l’autre, le scandale serait vite oublié. »

    Les pages culture de la semaine sont dans Rivarol avec une critique du dernier livre d’Umberto Eco signée François Xavier de Rochette :

    « Derrière le romancier de la passion énigmatique se cache un redoutable manipulateur d’obédience libérale et mondialiste affirmé par des convictions maçonniques indubitables. »

    Si Marine le Pen n’a pas les 500 signatures, les électeurs frontistes ne se révolteraient pas, estime Rivarol

    Le même auteur qui chronique le nouveau livre de Renaud Camus, l’essayiste qui s’était amusé à compter le nombre de collaborateurs juifs à l’antenne de France-Culture. Rivarol trouve quelques talents à Renaud Camus, retrouvant des accents de Bernanos… Mais s’offusque du soutien à Israël de l’auteur et des « multiples clins d’œil faits à la communauté des Intouchables ».

    La rédaction de StreetPress ne peut pas s’empêcher d’éclairer Rivarol sur ce revirement qui l’a surpris: Renaud Camus est désormais édité chez David Reinharc, éditeur et journaliste, ancien red’ chef de la revue du Tagar, le mouvement des étudiants de l’extrême-droite sioniste, tout simplement ;)

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