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I Love Deauville Dans un entretien à 20 Minutes daté du 25 mai, le maire de Deauville Philippe Augier avait promis « des retombées économiques très importantes » pour les commerçants, se laissant même aller à une petite confidence: « Un vendeur m’a raconté avoir déjà vendu tous ses produits I Love Deauville, alors que le sommet n’a pas encore commencé ! ».
En pleine descente le maire serait désormais « très triste » d’après une vendeuse qui déjeunait au café des Sports, le QG deauvillois de StreetPress. Au bar-tabac Le Normand, la tenancière Rose-Marie n’est pas tendre: « Quand on m’a dit que le G8 allait ramener du monde … N’‘importe quoi ! » Les joueurs de Rapido en rajoutent une couche: « Et ils sont où les journalistes !? C’est zéro ! »
Boches Même les 12.000 policiers dépêchés ne suffisent pas pour assurer une clientèle aux commerçants: « Les forces de l’ordre aiment la pâtisserie salée !», regrette frustré, Rodolfe le boucher qui ne peut pas profiter de la manne bleu-foncée. Celui qui « aimerait bien que les Sarkozy viennent lui acheter de la charcuterie » y va de sa petite anecdote sur la présence policière : « Les personnes âgées ont l’impression de revivre l’occupation. Parce que vous savez, les Allemands sont venus ici ! ».
Rose-Marie du bar-tabac Le Normand
Deauville serait-elle en pleine sédition contre la Police Nationale ? « Nous on est sauvage ici. On est pas trop copine avec les CRS ! », s’énerve Marie de la boulangerie Mary Crêpes. Son amie « bijoutière-fantaisie » justifie la rebelle-attitude de la pâtissière: « On a mis une heure et demie pour venir travailler à cause des barrages! Parce que y’avait un convoi devant nous ! Mes parents qui sont vieux n’osent même pas sortir de chez eux. »
Obama Si « la maire a envoyé une lettre aux commerçant leur conseillant de rester ouverts », beaucoup n’ouvriront pas leur business cet après-midi. « On va faire la moitié ou le ¼ de notre chiffre d’affaire vu comment on est parti », râle Rose-Marie du bar-tabac qui regrette de ne pas avoir pris « 2/3 jours de vacances pour profiter du soleil ». De source charcutière « Les marchands de fringues » ont même « tous fermé ». A la maison de presse StreetPress, qui débourse ses 80 centimes pour Ouest-France, est le dernier client de la journée avant fermeture définitive.
Nous on est sauvage ici. On est pas trop copine avec les CRS !
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