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L’australienne est restée tendue
Par la suite, Stosur a eu un net avantage, en se détachant 4-1 dans le deuxième set, face à une baisse de régime de la future gagnante, et plus de relâchement et de réussite au filet. Mais incapable d’enfoncer le clou, la joueuse australienne s’est de nouveau tendue, et Schiavone est montée en puissance jusqu’à la fin de la partie, avec une qualité de service formidable, à l’image du 10ème jeu, ponctué de 2 aces et de services gagnants. Presque logiquement, pendant le tiebreak, c’est la tête de série N°17 qui s’est imposée en finissant en roue-libre, avec de beaux points aux filets, et quelques maladresses adverses dans son jeu vers l’avant, qui ont été bien exploités. Sur la première balle de match, Stosur sort largement un énième revers, et va donne une belle accolade à sa tombeuse du jour.
L’investissement exemplaire de Schiavone
C’est une formidable récompense pour Francesca Schiavone, dont l’investissement physique et mental depuis ses débuts sur le circuit professionnel a toujours été exemplaire. D’autant plus qu’elle a considérablement évolué ! Lors de sa première apparition au plus haut niveau, au 1er tour de Rome en 1999, face à Ruxandra Dragomir Illie, on avait alors découvert une joueuse uniquement défensive, et dotée d’un revers exclusivement slicé peu efficace. Petit à petit, Schiavone a changé ce coup, pas à pas, pour en faire une arme majeure, en le recouvrant de plus en plus, puis en osant aller dans le long de ligne à partir de 2001. Elle est également devenue une joueuse capable de bien jouer sur toutes les surfaces, avec un volume de jeu mis à contribution pour être plus agressive. Il faut aussi souligner que Schiavone a perdu les 8 premières finales de sa carrière entre 2000 et 2006, en déjouant pour la plupart du temps. Voir jouer l’italienne de manière aussi audacieuse dans ce Roland-Garros 2010 indique qu’elle a toujours su se remettre en question pour apprendre de ses échecs. Une belle leçon qui pourrait, pourquoi pas, en inspirer d’autres. Quant à savoir si ce triomphe sera lendemain ou non, quelque part, là n’est pas la question. Gagner un Grand Chelem est un Graal si précieux.
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Source: Matthieu Barbarin | Tenfem et StreetPress