En 2019, 2.954 personnes ont, à leur sortie de prison été placées en centre de rétention, dans le but de les expulser. Une double peine pour ces étrangers dont la situation est bien souvent devenue irrégulière en détention.

À Paris, en 2019, trois prostituées chinoises ont été tuées. Pour faire face à cette recrudescence de violence, les travailleuses du sexe s’organisent. À Belleville, elles ont monté l’asso des Roses d’Acier qui fournit un dispositif anti-agression.

Depuis six mois, 33 familles jusque-là sans domicile fixe ont investi l’ancien commissariat du 2ème arrondissement de Paris. Un répit pour beaucoup, après plusieurs années d’errance. Ils craignent une expulsion rapide.

Ils sont de toutes les manifs de soignants mais pas seulement. Pour faire bouger les lignes, ces personnels hospitaliers tissent des liens avec les mouvements sociaux, les Gilets jaunes ou le Comité Adama.

Sur le réseau social Curiouscat, une cinquantaine de jeunes femmes reçoivent des menaces : des descriptions de viol, meurtre, ou torture répétées. Très similaires, elles pourraient émaner d’un seul homme. La police prend l’affaire à la légère.

60.000 étudiantes en soins infirmiers ont été envoyées aider les services confrontés au coronavirus. Des jeunes, peu préparés, mal encadrés et indemnisés comme des stagiaires.

Pour manger et payer leur loyer, les livreurs sans-papiers les plus précaires prennent la route la peur au ventre : avec le confinement les contrôles de police sont plus nombreux.

Des Ch’tis aux Marseillais, en passant par Secret Story, les candidats de téléréalité vivent plusieurs semaines en confinement plus ou moins strict lors du tournage des émissions. Sont-ils pour autant mieux armés pour vivre l’enfermement ?

Depuis l’annonce du confinement, le travail du sexe ne rapporte plus. Privées de revenus, prostituées et escorts ne peuvent plus payer leur loyer ou leurs courses. Pour limiter la casse, la communauté organise des cagnottes.

Malgré le passage en stade trois du dispositif de gestion de l’épidémie de coronavirus et la fermeture des frontières, les étrangers sans papiers continuent d’être arrêtés et placés en centre de rétention administrative.