Treize membres du groupuscule identitaire les Natifs étaient jugés à Paris pour une banderole raciste contre Aya Nakamura déployée en mars 2024. Seulement trois d’entre eux se sont présentés, et ont refusé de répondre aux questions du tribunal.

Une banderole raciste contre la participation d’Aya Nakamura à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques avait fait polémique en mars 2024. Un peu plus d’un an après, 13 identitaires doivent être jugés. StreetPress a eu accès au dossier.

Chaque année, en mai, les néofascistes français défilent à plusieurs centaines pour commémorer un militant décédé il y a 31 ans. Depuis quelques éditions, les militants européens d’extrême droite s’y rendent en nombre. StreetPress les a repérés.

En 2010, Samuel Bouron, alors encore étudiant, infiltre les identitaires. Au sein de cette extrême droite nouvelle génération, il découvre des stratégies de com’ efficaces mises au service d’un discours radical. Entretien.

Le 8 mars, Némésis et la députée européenne Reconquête, Sarah Knafo, se sont incrustés à la manifestation féministe, entourés d’un service d’ordre. Parmi les gros bras, StreetPress a identifié un néonazi condamné pour des violences racistes.

Après des années de vache maigre, l’extrême droite radicale revient en force. Surtout, les dissolutions des groupes ont eu tendance à rassembler la mouvance autour des questions raciales, observe le journaliste Sébastien Bourdon, qui publie un livre.

Au moment des législatives, la députée RN du Rhône a bénéficié du soutien des réseaux identitaires lyonnais les plus radicaux. Pas vraiment étonnant : son mari est une figure de la mouvance, multi-condamné pour des faits de violences.

En décembre 2021, des militants d’extrême droite lynchent des membres de SOS Racisme au meeting d’Eric Zemmour à Villepinte. Trois ans après, seuls deux violents Zouaves Paris sont au tribunal. L’un a même été identifié sur un énorme hasard.

StreetPress a recensé plus de 320 sections locales ou groupuscules d'extrême droite radicale actifs en France, regroupés dans une carte interactive en accès libre. Un outil essentiel pour mieux combattre les différentes mouvances sur le terrain.

À 17 ans, Nicolas Battini lisait Marx et Sankara. À 20 ans, indépendantiste corse, il pose une bombe qui n’explose pas. Après six ans de prison, il travaille pour les autonomistes modérés avant de fonder un micro-parti d’extrême droite identitaire.