💌
 Nos newsletters ici
 Soutenez StreetPress

En ce moment

    14/09/2010

    Pas de burger halal dans ma choucroute

    A Strasbourg, Alsace d'Abord porte plainte contre Quick pour « lutter contre l'ingérence des rites islamiques »

    Par léo Philippe

    Sur StreetPress, le président du mouvement régionaliste Alsace d'Abord justifie sa plainte contre Quick : « Nous voulons stopper la montée de l'islamisme dans notre société », nous explique au téléphone Jacques Cordonnier.

    Notre média est accessibles à toutes et tous

    StreetPress produit un journalisme rigoureux, factuel et populaire grâce au soutien de ses lectrices et lecteurs. Engagez-vous avec nous, faites un don et faites vivre un média indépendant !

    Je soutiens StreetPress
    On appelle le président d’ Alsace d’Abord, à peine sorti de sa conférence de presse qu’il avait convoquée : Son mouvement a déposé plainte contre Quick et ses burgers halal. Pas débordé, Jacques Cordonnier prend le temps de débriefer avec StreetPress:

    Allô Jacques, vous avez souhaité vous expliquer sur votre plainte pour discrimination. Pourquoi ?  

    Cette décision, c’est Quick qui l’a prise et nous le regrettons. Pour augmenter leurs bénéfices, Quick profite de la religion musulmane en mettant en avant le « tout Halal ». C’est cela que nous dénonçons. Nous souhaitions préciser que la plainte ne vise pas la communauté musulmane.
     

    … Mais par contre vous dénoncez un « marketing ethnique » !  

    Tout à fait. Quand la société Isla Délice avait créé la polémique avec ses affiches fièrement Halal placardées dans toute la France, nous étions déjà là pour dénoncer cette publicité communautaire.


     

    Jacques Cordonnier est le président du mouvement régionaliste Alsace d’Abord. Proche du bloc identitaire et de l’extrême droite, il a mené une liste Alsace d’Abord lors des élections régionales en 2010.

    Vous parlez de communautarisme, mais votre parti Alsace d’abord est un parti régionaliste. Le communautarisme n’est pas très loin…

     
    Non, c’est l’inverse. Nous voulons interpeller le gouvernement sur les dérives en Alsace. Il est de notre devoir de lutter contre l’ingérence des rites islamiques, notamment dans nos écoles.

    Quel genre de dérives ?

    Il existe par exemple ici des bus qui transportent des élèves musulmans vers d’autres établissements scolaires  pour manger dans des cantines halal. Nous estimons que face à la charge symbolique de plus en plus présente de la religion musulmane, la laïcité dans les établissements publics est menacée.

     

    C’est-à-dire…

     
    Il est anormal que les services publics se soumettent à la religion musulmane. Par notre action en justice, nous voulons alerter et stopper la montée de l’islamisme dans notre société.

    Fast review: l’affaire Quick halal

    18 février Le maire de Roubaix, René Vandierendonck porte plainte pour discrimination contre Quick qui a ouvert un resto halal dans sa ville
    26 février René Vandierendonck annonce qu’il retire sa plainte
    1er septembre Quick étend l’offre halal à 22 restaurants sur 358 en France
    3 septembre Alsace d’Abord dépose plainte à Strasbourg pour «discrimination». L’Alsace compte désormais… 2 Quicks halal

    Lire aussi sur StreetPress :

    01.09 > Hâlal, Khalal, Hallal ou Ghallal… mais comment prononce-t-on le mot « Halal » ?

    A Strasbourg samedi : « Nik le Halal »

    « Vive le Porc », « Nik le Halal », « Nike les Arabes » sont quelques unes des inscriptions qu’un commerçant musulman a pu retrouver, samedi 11 septembre, taguées sur sa camionnette distribuant de la viande halal à Strasbourg. Des croix gammées et des croix celtiques avaient également été tracées sur le véhicule frigorifié, dont le propriétaire a porté plainte, a rapporté l’ AFP.

    Source: Léo Philippe | StreetPress

    Nous espérons que la lecture de cet article vous a intéressés et que vous en garderez quelque chose dans votre regard sur le monde

    Toute l'équipe de StreetPress s'investit pour vous apporter un journalisme factuel et engagé, accessible à toutes et tous.

    Ce travail a un coût : salaires des journalistes, frais de reportage, locaux, matériel... Et n'est rendu possible que par votre soutien. Vous pouvez faire connaître notre média à vos proches en partageant nos contenus sur les réseaux, ça nous aide beaucoup.

    Vous pouvez aussi nous soutenir financièrement. Même un don de 1€ nous encourage et nous fortifie. Soutenez StreetPress en faisant un don, si possible mensuellement.