Parmi les 31 listes en course pour les européennes d’Île-de-France, vous pourrez apercevoir le drapeau du Parti pirate. Il flotte par ailleurs dans les 27 pays de l’Union : « nous sommes un parti européen, avec un programme commun », explique Véronique Vermorel, la tête de liste.
Si les pirates allemands rassemblent aujourd’hui plus de 21.000 adhérents, leurs homologues français sont beaucoup plus modestes : « environ 700 dans l’Hexagone, dont 250 en île-de-France. » Pour leur première candidature européenne, ils ont toutefois réussi à présenter six listes pour la France. « Une victoire ! », affirme Véronique.
Le slogan
« A l’abordage du Parlement européen ! ».
La Boss
Véronique Vermorel. A 23 ans, elle termine sa dernière année d’école de commerce à l’ESSEC. Tête de liste du Parti pirate Île-de-France, elle est persuadée qu’il faut « renouveler la démocratie ».
Si tu votes pour eux, tu pourras :
> Proposer ton propre projet de loi
« Le principe est simple : on a imaginé une plate-forme internet où chacun peut faire des propositions. Elles sont ensuite débattues sur des forums, il y a un vote. Et celles retenues seront déposées par nos députés au parlement européen. »
> Protéger ton adresse mail
« La protection de la vie privée est un droit fondamental. Nous voulons légiférer contre les programmes de surveillance massive. »
> Héberger Snowden
« Il faut protéger les lanceurs d’alertes, qui sont quand même des héros des temps modernes. Ils se dressent contre des systèmes établis, corrompus, et les rendent visibles aux citoyens. On voudrait que l’Europe soit une terre d’asile pour ces gens qui défendent nos libertés. »
> Réformer la propriété intellectuelle
« La propriété intellectuelle est un terme complètement absurde puisqu’on ne peut pas vraiment être propriétaire d’une idée. Nous pensons que c’est un frein à l’innovation et au bien commun. »
La campagne
Avec un peu moins de 6.000 euros « et seulement grâce aux dons des sympathisants », les pirates ont pu placer quelques bulletins de vote en mairie et imprimer des affiches. Mais le budget est insuffisant pour envoyer des tracts dans nos boîtes aux lettres. Mais avec leurs six listes, les pirates ont gagné le droit d’intégrer la campagne audiovisuelle. Et sans surprise, la campagne est surtout 2.0 :
« On a surtout misé sur internet pour notre campagne. On est très investi sur les réseaux sociaux. »
On a imaginé une plate-forme internet où chacun peut faire des propositions
Il faut protéger les lanceurs d’alertes
Vidéo – Les Pirates hackent ta TV…
Cet article est à prix libre. Pour continuer la lecture, vous pouvez faire un don.
StreetPress lance la plus grande enquête participative sur l'extrême droite en France. Notre média indépendant repose sur votre soutien, sans vos dons, nous mourrons. En savoir plus →

Nous nous apprêtons à lancer la première plateforme d’enquête participative dédiée à l’extrême droite en France. Ce portail simple et sécurisé, permettra de collecter un maximum d’informations. Chaque citoyen pourra signaler la présence et les actions des groupuscules ou militants d’extrême droite.
Jamais un média français n’a mis autant de moyens dans un projet d’enquête dédié à l’extrême droite. Nous travaillons au développement d’une plateforme sécurisée et nos journalistes vont pendant plus d’un an explorer la matière collectée. Nos spécialistes vont multiplier les enquêtes sur les violences de l’extrême droite, mais aussi ses sources de financement et ses appuis politiques. Nous proposons aussi de réaliser une cartographie interactive documentant de manière exhaustive les près de 150 groupuscules présents sur le territoire. Et enfin, nous réaliserons un manuel de riposte gratuit, proposant des pistes pour les combattre sur le terrain.
Ce projet très ambitieux va coûter à StreetPress plus de 100.000 euros. Et comme nous ne pouvons pas compter sur l’argent de Bolloré, on a besoin de vous.
Je soutiens StreetPress
NE MANQUEZ RIEN DE STREETPRESS,
ABONNEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER