« Je ne me souviens pas précisément du jour où j’ai rencontré Xavier, mais je souviens d’un événement marquant où j’ai eu l’occasion de discuter avec lui. C’était peu de temps avant les Jeux Olympiques de Sotchi, début 2014. À ce moment-là, il y avait beaucoup de rassemblements pour dénoncer le traitement réservé aux homosexuels en Russie. Je me souviens que Xavier était présent à l’un d’eux, sur la place de Stalingrad où l’on avait composé des cercles pour former les anneaux olympiques. C’est à ce genre d’événement qu’on voit qui sont vraiment les gens.
Sinon, je voyais Xavier régulièrement lors des permanences de l’association, ou quand nous allions boire un verre. On se croisait parfois en service. C’était quelqu’un d’impliqué, d’engagé. Il était souriant, agréable, volontaire, il aimait vraiment son métier, il s’intéressait aux autres. On ne fait pas ce métier, si on ne s’intéresse pas aux autres. Il était aussi parti en Grèce pour participer à l’opération de Frontex.
J’ai vu Xavier il y a deux ou trois semaines. On a discuté, il m’a dit qu’il devait bientôt changer de service, il voulait intégrer la police de coopération, l’interface entre les pays européens aux frontières. Il aimait évoluer, voir autre chose, toujours se remettre en question. Son compagnon est sous le choc, quelqu’un est à ses côtés en ce moment pour l’aider. Quand vous partez le matin au travail, vous ne vous attendez pas à ne pas rentrer chez vous le soir même. »
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