En ce moment

    06/07/2020

    « J’ai compris qu’on n’était pas les bienvenus. »

    La sénatrice Jacqueline Eustache-Brinio en croisade contre les musulmans et les quartiers populaires

    Par Lina Rhrissi

    À Saint-Gratien (95), l’ancienne maire LR, aujourd’hui sénatrice, mène une guerre contre les quartiers populaires et les musulmans : destruction du stade de la cité, interdiction de cantine pour les enfants de réfugiés, actions contre le voile…

    Saint-Gratien (95) – « La racaille, ce n’est pas nous ! La racaille, c’est vous ! » Devant la mairie, une foule d’une centaine de personnes s’époumone contre la destruction, deux semaines plus tôt, du mini-stade de football synthétique. Ce petit épicentre du quartier des Raguenets, rénové il n’y a que trois ans pour 60.000 euros, a été démoli le 29 mai dernier. Sans qu’aucun habitant ne soit ni averti ni concerté. « Ils l’ont saccagé, il n’y a pas d’autre mot », regrette Zaki Diop. Pour lutter contre cet état de fait, le locataire a fondé l’association Saint-Gratien pour tous, à l’initiative de ce rassemblement.

    https://backend.streetpress.com/sites/default/files/devant_la_mairie_marc_fait_repeter_a_la_foule_rendez-nous_notre_synthe_le_13_juin_2020.jpg

    Devant la mairie, Marc fait répéter à la foule : « Rendez-nous notre synthé ! », le 13 juin 2020. / Crédits : Lina Rhrissi

    Pour les manifestants, pas de doute : c’est un coup de l’ex-maire, Jacqueline Eustache-Brinio. Après 17 ans et 7 mois de mandat, la grande brune aux cheveux frisés a lâché son poste en prenant ses fonctions de sénatrice, en octobre 2017. Les locaux promettent pourtant qu’elle est toujours aux commandes. Son successeur, le très jeune Julien Bachard, 33 ans, est aux abonnés absents. « C’est un prête-nom ! Il ne fait qu’appliquer ses ordres », juge Zaki Diop. Sur les réseaux sociaux ou au Conseil municipal – elle y siège toujours –, la politicienne de 63 ans s’exprime sans retenue sur les affaires de la commune de 20.000 habitants. Quitte à stigmatiser les quartiers de sa ville, ou poster des messages islamophobes. Une situation qui n’a que trop duré pour les habitants de cette petite banlieue habituellement tranquille du Val-d’Oise. Et cette décision de détruire arbitrairement le terrain de foot est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.

    Le terrain de foot qui a vu naître la Toho

    Il ne s’agit pas de n’importe quel stade. La « Bombonera », comme tout le monde l’a baptisé ici, a vu naître la Toho, en 2014. L’équipe de street foot locale est la plus connue de France. Une fierté. « Les grands de la cité nous ont transmis cet amour du foot », raconte le capitaine, Mohammed Palin. Six fois championne de France de five, la Toho a également participé à plusieurs tournois internationaux, qui l’ont emmenée jusqu’au Brésil et en Afrique du Sud. « Ce stade nous représentait », explique au passé la coach d’une des équipes féminines de Franconville, Dina, 21 ans. « Les Raguenets, dans d’autres quartiers, c’était le synthé. J’ai pleuré quand j’ai appris la destruction. C’est tout ce qu’il nous restait, ils ne pouvaient pas nous l’enlever ! » Pour Isabelle Volat, élue Front de Gauche et d’opposition depuis 1989, c’est incompréhensible. « Après le confinement, les gens espéraient retrouver une vie normale et voir revenir les matchs de foot… Et bam, ça tombe sans avertissement. Ça met forcément le feu aux poudres. » Et l’enseignante à la retraite d’ajouter :

    « Je n’ai pas connaissance d’une ville qui détruise ses propres équipements publics. »

    Pour justifier son action, la mairie s’est contentée de publier un message sur la page Facebook de la ville. Le communiqué évoque notamment des règles sanitaires non-respectées, des tournois clandestins et des « nuisances pour les habitants car ce terrain synthétique est enclavé et n’a jamais été conçu pour y recevoir du public ». « Or ces adultes, non-encadrés provoquent énormément de bruits tard le soir avec des cris, des cornes de brumes, pénètrent sur le terrain avec des chiens dangereux, font du motocross, allument des fumigènes. Ils pénètrent sur les lieux en cassant les clôtures, en brisant les cadenas et en y installant leurs propres cadenas, privatisant un terrain municipal. » Un tableau bien sombre que balaie la jeune Dina : « Il y a du bruit comme dans toutes les villes. D’autant que les lampadaires s’éteignent à 21h. Il n’est plus possible de jouer au ballon après. » Des blocs de bétons, déposés sur le terrain pendant le confinement, l’empêchait déjà. « Nous ne sommes pas ce qu’elle décrit. »

    https://backend.streetpress.com/sites/default/files/zaki_diop_sur_le_terrain_de_foot_detruit_le_13_juin_2020_1.jpg

    Pour Zaki Diop, la mairie a « saccagé » le terrain de foot, « il n’y a pas d’autre mot ». / Crédits : Lina Rhrissi

    https://backend.streetpress.com/sites/default/files/dsc_0305_1.jpg

    « On a décidé de ne plus rien attendre de la mairie. Ils ont toujours tout refusé », estime Mohammed Palin. / Crédits : Lina Rhrissi

    https://backend.streetpress.com/sites/default/files/dina_1.jpg

    Dina, coach de 21 ans : « Les Raguenets, dans d’autres quartiers, c’était le synthé. J’ai pleuré quand j’ai appris la destruction. C’est tout ce qu’il nous restait, ils ne pouvaient pas nous l’enlever ! ». / Crédits : Lina Rhrissi

    « La racaille »

    Après les rassemblements devant l’hôtel de ville, un groupe d’adolescents et d’adultes – notamment des parents – se sont rendus devant le domicile de la sénatrice, situé dans une rue parallèle à la mairie. Sur Facebook, elle affirme avoir été menacée par ce qu’elle nomme « la racaille », les 1er et 2 juin. « Quand une trentaine de racailles, pas des jeunes, viennent porter atteinte à ma vie privée et à ma liberté ce soir devant chez moi ! (…) Depuis quatre jours je suis quasiment cloîtrée chez moi pour ne pas être victime de leurs insultes et de leur agressivité », écrit-elle.

    « Des mensonges », assure Marc, qui explique que les rassemblements n’ont duré qu’une dizaines de minutes, vidéos à l’appui. « C’était bon enfant, on chantait La Marseillaise. » D’autant que la police était présente le deuxième jour. Ce qui n’empêche pas les médias de monter l’affaire en épingle. Pour exprimer sa version, Jacqueline Eustache-Brinio choisit le journal d’extrême droite Valeurs Actuelles : « Certains ici font la loi, mais moi j’ai toujours été une résistante contre les racailles ». Sur Twitter, les figures du Rassemblement National Marine Le Pen, Jordan Bardella et Jean Messiha la soutiennent. Au Sénat, questionné à ce sujet, Christophe Castaner a condamné des faits « insupportables, inacceptables ».

    La revanche d’une maire blessée ?

    Les griefs de la sénatrice contre le petit stade de quartier remontent à un an plus tôt, en juin 2019. Pendant trois semaines, l’équipe Toho organise la Bombonera Nation Cup, une grande CAN des quartiers soutenue par Nike. En plein milieu du tournoi, la mairie pose des blocs de bétons sur le gazon artificiel. Plus de matchs pendant quatre jours. Les participants se révoltent, la police intervient et le préfet finit par ordonner le retrait des entraves. « Depuis pas mal d’années, on a décidé de ne plus rien attendre de la mairie. Ils ont toujours tout refusé », souffle Mohammed Palin, le capitaine. Depuis 2015, la team Toho s’est développée seule, en trouvant des sponsors pour organiser leurs événements. « Elle ne l’a jamais digéré. »

    https://backend.streetpress.com/sites/default/files/la_team_toho_devant_la_mairie_le_13_juin_2020_1.jpg

    La « Team Toho » devant la mairie le 13 juin 2020. / Crédits : Lina Rhrissi

    Quoiqu’il en soit, Jacqueline Eustache-Brinio a les Raguenets dans le viseur. « Elle ne nous porte pas dans son cœur et elle ne s’en cache pas », estime le surnommé MP Tcholo. « Ils ont une mauvaise image de nous. Les gens pensent que chez eux, au Forum [la place commerciale du centre-ville], c’est la lumière. Et chez nous le côté obscur », complète la coach Dina.

    https://backend.streetpress.com/sites/default/files/team_toho_1.jpg

    Le T du triomphe pour la Team Toho. / Crédits : Lina Rhrissi

    Pour comprendre une telle animosité, il faut encore remonter le temps. Jacqueline Eustache-Brinio est née à Houilles, dans les Yvelines. À l’âge de dix ans, ses parents s’installent à Saint-Gratien. Aux Raguenets, plus précisément. Comme elle aime souvent le rappeler, elle a grandi dans cette cité. Sa mère vit toujours dans une des tours. À 26 ans, l’enseignante entre au Conseil municipal, en 1983. Très vite, le maire UDF (ancêtre du MoDem) François Scellier la prend sous son aile et en fait sa protégée. En 2001, lorsque son mentor devient député, elle prend logiquement le relais. Les Gratiennois apprécient cette maire à la voix douce, au sourire chaleureux, à l’écoute des autres, qui vous passe la main dans le dos et tire elle-même au sort les heureux gagnants de la loterie annuelle. « Une frange de la population a toujours une image idyllique de Jacqueline », confirme Isabelle Volat, du Front de gauche.

    Un vendredi soir de mars 2009, elle est agressée aux Raguenets. Alors que la maire rejoint sa voiture, un homme la met au sol et la blesse au genou et à la main, sans rien lui voler. Selon elle, c’est en représailles de sa lutte contre le trafic de drogue. « On a voulu m’intimider pour avoir pris position contre les jeunes qui faisaient régner la terreur dans le quartier », déclare-t-elle au Parisien. Son agresseur de 25 ans est condamné à quinze mois de prison ferme. Depuis, elle rappelle à qui veut l’entendre sa mission contre « les délinquants ». À cette période, Nicolas Sarkozy est à l’Elysée. C’est dans ce contexte que sa politique prend un virage à droite toute. Ce qui ne l’empêche pas d’être réélue, au contraire. Devant la mairie, les joueurs de pétanque aux cheveux gris lancent les boules. Pour l’un d’eux, qui oublie que le maire a changé de nom : « elle est bien, elle fait ce qu’il faut à Saint-Gratien. La ville est bien entretenue, ils font le nécessaire pour les espaces verts ». La sénatrice est appréciée du centre-ville et des personnes âgées qui y vivent. La commune compte près de 24% de retraités contre 16,4% dans le reste de l’Ile de France (Insee, 2016).

    https://backend.streetpress.com/sites/default/files/le_centre_commercial_a_labandon_des_raguenets_1.jpg

    Le centre commercial des Raguenets est à l'abandon. / Crédits : Lina Rhrissi

    En guerre contre les quartiers populaires

    Les manifestations municipales s’organisent donc naturellement dans le centre. Quand, dans les quartiers périphériques, les commerces ferment un à un. Aux Raguenets, il y a un médecin-traitant pour 2.000 habitants. Le bureau de poste a fermé et l’unique distributeur est le plus souvent en panne. Le centre socio-culturel est devenu simplement culturel et ne propose plus de séjours pour les enfants. Emmanuel Mikael, membre du MoDem et dont la primo-liste a réalisé une percée aux dernières élections municipales, commente :

    « À mon avis, elle est en train de reproduire aux Raguenets ce qu’il se passe déjà aux Marais. »

    Les Marais est l’autre cité de Saint-Gratien, à l’opposé géographique. Là-bas, il n’y a plus rien. Sauf une pharmacie et un kinésithérapeute. Au pied du vieil ensemble de bâtiments rose saumon, pas un chat. Les deux potes Etienne Danet et Sofiane Karim sont remontés. « Il y a 10 ans, il faisait bon vivre. Il y avait le Vival, une boulangerie, un local pour les jeunes… Maintenant c’est à l’abandon. » En baissant les yeux, le gardien d’immeuble de 30 ans s’énerve : « Moi qui ai des enfants, les poussettes sur les trottoirs défoncés font péter un câble ! ». « On dirait que tout l’argent de la ville va dans les fleurs ! », rit jaune Sofiane, 24 ans. L’employé dans une entreprise de logistique a son avis sur Jacqueline Eustache-Brinio :

    « Pour moi, elle n’aime pas quand ça vit. Les jeunes, les étrangers… Alors elle nous laisse pourrir ici. »

    https://backend.streetpress.com/sites/default/files/etienne_et_sofiane_1.jpg

    Aux Marais, Étienne et Sofiane sont remontés. « Il y a 10 ans, il faisait bon vivre. Maintenant c’est à l’abandon. » / Crédits : Lina Rhrissi

    Pas de cantine pour les enfants de réfugiés

    En 2010, 70 réfugiés, principalement originaires de Tchétchénie et du Kosovo, doivent quitter leur foyer au Pré Saint-Gervais. En raison de travaux, ils sont envoyés dans une structure située dans un quartier pavillonnaire de Saint-Gratien. Pas question que la trentaine d’enfants aillent à l’école pour Jacqueline Eustache-Brinio. En toute illégalité, l’ancienne prof’ de lycée d’éco demande aux employés de la mairie de refuser leur inscription. Très vite, l’association des parents d’élèves et les élus de l’opposition interviennent. Bon gré mal gré, la maire de l’époque décide de leur interdire la cantine, l’étude scolaire et les services sociaux.

    https://backend.streetpress.com/sites/default/files/dsc_0473_1.jpg

    Aux Marais, on a l'impression que la sénatrice et ex-maire « nous laisse pourrir ici ». / Crédits : Lina Rhrissi

    Alma Jusufi est aujourd’hui âgée de 21 ans et poursuit une L3 à l’université de Nanterre. Elle avait 9 ans quand elle est arrivée à Saint-Gratien avec ses parents et ses trois frères et soeurs et se souvient bien de cette période. La jeune femme coquette est gorane, une ethnie musulmane persécutée au Kosovo. « En deux ans dans le pays, j’avais déjà appris le français. » Elle traduit à ses parents les fameux documents qui entravent leurs droits :

    « J’ai compris qu’on n’était pas les bienvenus. »

    Elle se souvient des visites de la maire dans le foyer, pour contrôler en personne que les règles, souvent absurdes, étaient respectées. « Par exemple, elle nous interdisait de jouer du côté de la rue pour ne pas qu’on nous voit… Elle ne nous disait pas bonjour. »

    https://backend.streetpress.com/sites/default/files/dsc_0763.jpg

    Alma Jusufi est une réfugiée du Kosovo. La maire lui a interdit la cantine, l'étude scolaire et les services sociaux, comme aux autres enfants réfugiés. / Crédits : Lina Rhrissi

    Au bout d’un an, sur décision du tribunal, les enfants accèdent finalement au droit de manger à la cantine. Mais deux en plus tard, après avoir fait pression sur le propriétaire, la maire réussit à faire fermer le foyer. Alma et ses camarades loupent plusieurs semaines de cours et sont à nouveaux répartis dans des hôtels sociaux un peu partout en Île-de-France. « Aujourd’hui, on est régularisés et on a trouvé un logement stable. Mais ça nous a marqués. Je me battrais toujours pour ceux qui sont discriminés pour leur origine. »

    Cachez ces musulmans que je ne saurais voir

    En parallèle, à partir de 2011, la maire entame un bras de fer avec l’Association des Musulmans de Saint-Gratien. Elle voudrait les empêcher de transformer un pavillon de l’entrée des Raguenets en lieu de culte pour la prière. À trois reprises, la ville est condamnée pour atteinte grave aux libertés fondamentales de réunion et de culte. Elle parvient néanmoins à pousser pour la fermeture des locaux de la mosquée improvisée, cinq ans plus tard.

    En 2013, la polémique autour de l’interdiction du voile pour les accompagnatrices scolaires gonfle dans le débat public. Et Saint-Gratien est aux avant-postes. Maya (1) peut en témoigner. Un après-midi, la mère au foyer va chercher l’un de ses trois fils à l’école primaire Jean Sarrailh des Raguenets. Accompagnatrice régulière pour les sorties et activités scolaires, elle s’enquiert de son rôle pour le tournoi du lendemain. Il s’avère que Madame Eustache-Brinio sera présente. La maîtresse, gênée, lui explique que ce ne sera pas possible. Plus tard, la directrice lui fait comprendre qu’elle ne peut venir qu’à la conditions de retirer son voile. « Ça m’a fait mal au coeur. J’ai simplement dit à mon fils qu’il n’y avait plus de place », regrette la maman de 46 ans, qui ajoute :

    « On sentait bien que la politique de la mairie était entrée dans nos écoles. »

    Pendant deux ans et demi, Maya n’a plus participé à aucune sortie scolaire. « C’était très dur pour nous. Déjà écartées du travail, on nous enlève aussi la participation à la vie scolaire… Je me disais qu’un jour on n’aurait même plus accès au portail. » Après des mois de lutte avec la FCPE et l’intervention de l’inspection nationale de l’éducation, les mères voilées sont réintégrées dans la vie scolaire. Mais l’obsession pour le voile de celle qui a soutenu François Fillon aux présidentielles de 2017 ne s’arrête pas aux portes de l’école.

    https://backend.streetpress.com/sites/default/files/des_habitants_des_raguenets_au_depart_de_la_marche_le_13_juin_2020_1.jpg

    Des habitants des Raguenets au départ de la marche le 13 juin 2020. / Crédits : Lina Rhrissi

    En 2016, après avoir croisé une vendeuse voilée dans un magasin, elle plastronne sur Facebook : « J’ai décidé de boycotter tous les magasins qui m’imposent des vendeuses et des caissières voilées, le premier de cette liste : La Grande Récré à Argenteuil ». Deux ans plus tard, toujours aussi bravache, elle accompagne Julien Bachard pour demander à une femme voilée qui tenait un stand de pâtisseries de quitter sur le pas le marché de Noël de la ville. Le tout assorti d’une leçon sur la laïcité… lors d’une fête chrétienne.

    Ses dérives et sa personnalité sulfureuse l’ont ostracisée au sein même de la droite. Elle échoue à deux reprises aux législatives, avant de devenir élue parlementaire. La seconde fois, en 2012, elle est battue par son ex-mentor devenu rival, François Scellier. Lors de sa première candidature aux sénatoriales, en 2011, ses copains de l’UMP du Val d’Oise lui savonnent la planche en présentant deux listes dissidentes. Quand elle atteint enfin le Graal, c’est pour mettre en application ses idées. L’année dernière, elle propose et fait voter par les sénateurs un amendement à la Loi Blanquer interdisant les sorties scolaires pour les parents qui portent des signes religieux. La proposition de loi « anti-voile » est finalement retoquée à l’Assemblée nationale. Mais Jacqueline Eustache-Brinio a trouvé son créneau. Sur les bancs du Sénat, elle est assise à la droite de la droite.

    Ni la sénatrice ni Julien Bachard n’ont répondu aux demandes d’interview de StreetPress.

    (1) Le prénom a été modifié.

    Le journalisme de qualité coûte cher. Nous avons besoin de vous.

    Nous pensons que l’information doit être accessible à chacun, quel que soient ses moyens. C’est pourquoi StreetPress est et restera gratuit. Mais produire une information de qualité prend du temps et coûte cher. StreetPress, c'est une équipe de 13 journalistes permanents, auxquels s'ajoute plusieurs dizaines de pigistes, photographes et illustrateurs.
    Soutenez StreetPress, faites un don à partir de 1 euro 💪🙏

    Je soutiens StreetPress  
    mode payements

    NE MANQUEZ RIEN DE STREETPRESS,
    ABONNEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER