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17H15: Jean François Lamour, président du groupe UMP au conseil de Paris et député du 15ème arrondissement, consulte nerveusement son iPhone 4. Les jeunes UMP sont légèrement en retard. Pour cause, un mauvais horaire sur la page de l’évènement Facebook.
17h30: Le pub est complet. « Salut les amis » lance JF à l’assemblée. Il commence par remercier tout le monde d’être venu. Derrière lui est déroulé l’immense écran sur lequel les supporters ont l’habitude de hurler. Mais le ton est grave, « Delanoë à Paris…10 ans, 10 flops » apparaît en capitales jaunes sur le fond noir.
Jean-François Lamour commence son réquisitoire en attribuant au maire de Paris le statut de « roi de la com‘ ». Il dénonce « l’explosion » des impôts indirects depuis 2001 et la « mauvaise gestion des dépenses de la ville » avec des grands chantiers comme le chantier des Halles qui pourrait « sans doute dépasser le milliard d’euros » ou l’ouverture du projet Docks en Seine dont l’attractivité est proche du « niveau zéro ».
Pour l’UMP, la gauche parisienne a su s’ériger en « reine du bitume » avec 3,5 milliards d’euros dépensés et supprimant 45.000 places de stationnement. Pour le logement: « la gauche a fait le choix de préempter des immeubles occupés pour les transformer en logements sociaux plutôt que de construire de nouveaux logements ». Puis Jean-François Lamour de s’indigner: « les classes moyennes n’ont plus leur place à Paris ».
17h45: La tentation de parler des élections présidentielles était trop forte: « Nous serons là pour accueillir notre leader et l’accompagner jusqu’à la présidence afin de partir ensemble à la conquête de Paris » avant de reprendre, « restons unis et nous gagnerons en 2014 ».
17h55: Le président du groupe UMP passe la parole à Philipe Goujon, maire du 15ème arrondissement de Paris. Il remercie son confrère ainsi que l’assemblée de s’être déplacée dans ce « bistrot qui traduit l’âme et la tradition française ». Rien de plus flagrant au Frog.
Derrière lui l’écran diffuse des images choc : des détritus aux pieds d’une poubelle, le boulevard des Maréchaux embouteillé… Philipe Goujon dénonce la « paupérisation » de certains quartiers de Paris et déplore toute la politique du logement mise en œuvre. Paris ne serait plus qu’une ville pour « les très aisés ou les très aidés » déplore t-il. Goujon est en tout cas très sur de lui: « Delanoë traine son ennui dans l’Hôtel de Ville. »