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Le contexte : Venue remettre la Palme d’Or, Sophie se lance dans un long discours, où elle parle de la guerre, de l’amour ou encore de l’impact social du cinéma. Cela aurait pu être beau, mais… euh…
La punchline qui ruine ta carrière : « Plutôt que de faire la guerre, on fait du cinéma et je vous dis que ça fait rêver les gens, et ça leur donne un… un but, un projet, euh… à court terme et quelque chose qui reste pour toujours, euh… »
Le détail qui tue : La tentative de Kristin Scott Thomas, pour la faire taire.
La suite : Carrière en berne, Sophie décide d’épouser un autre grand acteur déclassé Christophe Lambert. Qui se ressemble s’assemble.
2 Le moment le plus fuck off - Quentin Tarantino – 1994
Le contexte : Montant sur la scène pour recevoir la Palme d’Or, Quentin fait face à l’hostilité d’une hystérique dans le public, qui s’écrie « quelle daube ». Dès lors Quentin répond avec la manière.
Le geste qui tue : Le doigt d’honneur, bien sûr.
Les détails qui tuent : Le bouc improbable de Bruce Willis, les lunettes old-school de Samuel.L Jackson et la coupe de cheveux au carré de John Travolta.
La suite : Une dizaine d’années après, il devient président du jury.
3 Le moment le plus Woodstock - Richie Havens – 2008
Le contexte : En 2008, c’est le rebelle et glamour Sean Penn qui préside le jury et pour célébrer ça, rien de tel que d’inviter en ouverture le guitariste de légende Richie Havens pour interpréter le morceau Freedom. Tout comme en 1969, lors de l’ouverture du festival de Woodstock.
Le truc qui fait kiffer : Le solo de guitare de Richie Havens.
Les détails qui font chaud au cœur : L’émotion dans les yeux de Sean Penn, mais aussi dans ceux du grand et défunt Dennis Hooper. Easy Rider forever.
La suite : Sean Penn remet la Palme d’Or à Laurent Cantet, pour le film Entre les murs. Un film sur la jeunesse.
4 Le moment le plus poing levé – Maurice Pialat – 1987
Le contexte : Maurice Pialat reçoit la Palme d’Or pour son film, Sous le soleil de Satan. Ce qui n’est pas du goût des trois-quarts de la salle. Le poing levé, Momo ne se laisse pas faire.
La punchline qui tue : « Si vous ne m’aimez pas, sachez que je ne vous aime pas non plus ! ».
Le détail qui tue : La robe à fleur de Catherine Deneuve, revue dans le catalogue printemps-été 1989 des Trois Suisses.
La suite : Il faudra attendre 2008 soit vingt-et-une années, pour qu’un film français remporte de nouveau le précieux sésame.
5 Le moment le plus Bellissimo – Roberto Benigni – 1998
Le contexte : Lors du Festival de 1998, Martin Scorcese et son assemblée attribuent le prix du jury à La Vie est belle de Roberto Benigni. Ce dernier exprime son émotion.
La punchline toscane : « Je n’ai pas tous les mots pour vous donner tout mon amour » avec un accent propre à la langue de Dante, ça le fait.
Le geste qui tue : Après avoir embrassé les pieds de Martin Scorsese, il tape la bise à Sigourney Weaver et Mc Solaar. Espérons que Martin avait les chaussures propres…
La suite : Oscar du meilleur film étranger pour La vie est belle et surtout du meilleur acteur pour Roberto Benigni, pour sa prestation au palais du Festival.