Après les « crocodiles » et les « tortues » : les « écureuils »
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Le jour où j’ai reçu « Les Écureuils de Central Park s’ennuient le lundi » à la rédaction de StreetPress, j’en caressais les pages en sautillant: « 852 pages de plaisir! ». Je ne pouvais contenir mon excitation, quitte à passer pour une folle.
Le dernier opus de la trilogie Cortès
En tête des ventes depuis sa sortie en librairie, le 1er avril, le dernier opus de la trilogie « Cortès » raconte la suite des aventures de Joséphine, quadragénaire que son mari a largué pour une coiffeuse dans « Les Yeux jaunes des crocodiles », avant ses aventures dans « La Valse lente des tortues ».
Un monde sans saveur, des personnages sans couleurs
Les 850 pages de plaisirs se sont petit à petit transformées en un long ennui. Alors qu’on aimait tendrement Joséphine, elle devient petite, mesquine. Autour d’elle, les personnages perdent de leurs couleurs, comme si l’absence d’Iris enlevait sa saveur au monde. Les histoires parallèles se multiplient encore et encore.
Ce qui aurait pu être la force du livre, en devient la faiblesse. Nous n’avons qu’une hâte : savoir comment finira l’histoire et Katherine Pancol nous impose des centaines de pages avec des personnages que nous n’avons pas envie de connaître.
Indigestion…
Alors que j’avais avalé les deux premiers tomes à une vitesse éclair, j’ai posé 100 fois « Les Écureuils », 100 fois j’y suis revenue, curieuse du dénouement. J’ai passé deux étés avec Joséphine et ses filles. Elles vivent désormais dans le monde des personnages de roman que j’ai aimés. Il aurait été agréable que leur auteure nous accorde plus que 10 pages bâclées à la fin d’un livre de 850 pour clore notre belle amitié.
Les Écureuils de Central Park sont tristes le lundi, de Katherine Pancol
Prix par page: 0,028 centimes
Lu jusqu’à: la page 852 sur 852
Temps pris pour arriver à la page 852: 11h57
A qui l’offrir: A ta mère, ta sœur, ta meilleure amie qui avaient déjà lu les deux premiers tomes pour leur prouver que tu ne mens pas quand tu dis que ce n’est pas terrible.
Où le lire: A la plage ou le dimanche matin sous la couette
Satisfaction: 2/5
On a aimé: Retrouver les personnages.
On n’a pas aimé: La fin banale après tellement de péripéties.
Source: Noémie Tolédano | StreetPress