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    20/07/2021

    Le combat pour la vérité de la famille de Jimony Rousseau

    « Mon mari a été tabassé à mort par des matons »

    Par Clara Monnoyeur , Nnoman Cadoret

    Le 2 février 2021, le détenu Jimony Rousseau, décède à l’hôpital. Une lettre anonyme révèle à sa famille qu’il a été passé à tabac par des gardiens de prison. Depuis ses proches se battent pour faire éclater la vérité.

    Ce jour-là, Charlotte est chez sa voisine quand sa belle-mère l’appelle, en pleurs :

    « Ton mari est dans le coma. »

    Son cœur se serait arrêté. Pour Charlotte, c’est l’incompréhension totale. Son mari, Jimony, était en détention provisoire depuis trois semaines à la prison de Meaux-Chauconin. Il avait 28 ans et était en bonne santé. Charlotte et sa belle-mère se rendent directement à l’hôpital de Jossigny. Mais arrivées sur place, les vigiles leur bloquent l’entrée. Les deux femmes sont sommées d’attendre le lendemain pour le voir, sans plus d’explications. Elles réalisent également qu’on vient seulement de les prévenir, alors que cela fait plus de 24h que Jimony est à l’hôpital. Le directeur de la prison leur aurait assuré ne pas avoir trouvé leur numéro.

    Le lendemain, Charlotte est enfin autorisée à voir son mari. Dans sa chambre, quatre policiers montent la garde. « Ils m’ont fouillé et passé au détecteur. » Jimony, allongé, est recouvert d’un drap jusque sur le haut de la poitrine. Les policiers lui interdisent de le toucher. « Je les ai suppliés. Ils m’ont dit : “C’est mort”. Et qu’ils feraient sauter mon droit de visite. Pourquoi ils ne voulaient pas qu’on le touche ? » s’interroge Charlotte, la colère dans la voix. La jeune femme remarque rapidement des marques sur ses poignets et « des traces de coups sur la tête », avec notamment une importante bosse à l’arrière du crâne.

    Après huit jours de coma, Jimony décède. Pour eux c’est certain, Jimony a reçu des coups qui ont provoqué sa mort. Pourtant, les premières versions données par les surveillants indiquent que le détenu se serait blessé tout seul. Dans un communiqué du 27 janvier, la CGT Pénitentiaire écrit :

    « Hier, vers 17h30, notre collègue affectée à l’UPV, découvre lors de la distribution du repas, un détenu baignant dans une mare de sang, inanimé. (…) À priori cette personne détenue s’est volontairement fracassée la tête et la gravité de ses blessures est telle qu’il sera transporté par hélicoptère vers un centre hospitalier. »

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    Communiqué du 27 janvier 2021 de la CGT Pénitentiaire. / Crédits : StreetPress

    Lettre anonyme

    Alors que Jimony est encore à l’hôpital, sa famille est contactée par Amal Bentounsi. La militante a fondé le collectif des familles de victimes tuées par la police après le décès de son frère Amine. Elle leur conseille de prendre un avocat et de lancer un appel à témoignage. Coura, la petite sœur de Jimony, ouvre l’appareil photo de son téléphone et se filme, avant de poster la vidéo sur leur page Instagram.

    Quelques jours plus tard, Charlotte et sa belle-mère reçoivent dans leur boîte-aux-lettres, un texte d’une page tapée à l’ordinateur. Cette lettre remet en cause la version officielle. L’auteur se présente comme « faisant partie du personnel travaillant au centre pénitentiaire de Meaux-Chauconin », et explique ses motivations :

    « Ce que je fais là, je le fais par devoir moral, et déontologique. (…) Depuis le drame survenu le 27/01/21, dans lequel, votre fils Jimony Rousseau risque de laisser sa vie. Tous les jours j’y pense au point d’en être perturbé dans mon sommeil. Croyez-moi, je ne suis pas le seul dans cet état car des collègues à moi, épris de justice, partagent le même sentiment. »

    Puis loin, la personne écrit :

    « Ils [les agents] sont responsables de l’arrêt cardiaque de votre fils. »

    Cette dernière raconte ce dont elle aurait été témoin. Jimony aurait d’abord fait une demande pour changer de cellule. Demande qui lui aurait été refusée. Ce jour-là, alors qu’il est en promenade, il refuse de réintégrer sa cellule. Les Élac (Équipes locales d’appui et de contrôle) interviennent pour l’extraire de la cour et le placer au quartier disciplinaire. Sur le trajet, il est placé en salle d’attente. Ce serait là qu’auraient eu lieu les premières violences. L’auteur de la lettre écrit : « Agacé par la façon dont l’équipe le traitait (menotté dans le dos, injures et traitements dégradants) votre fils Jimony s’en est pris à un agent en le mordant à la cuisse. » Il aurait reçu en retour « plusieurs coups de pieds dans la tête », détaille la lettre. Il aurait ensuite été transféré au quartier disciplinaire, saignant « abondamment du nez » et aurait de nouveau subi des violences, alors qu’il s’opposait à une fouille intégrale. « Ils l’ont étranglé, appui important sur sa poitrine », peut-on lire. Puis il aurait perdu connaissance. L’infirmerie serait alors intervenue, avant que Jimony soit transféré à l’hôpital, « en arrêt cardiaque ».

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    Lettre anonyme reçue par la mère de Jimony. / Crédits : StreetPress

    Deux autres lettres ont été envoyées le même jour à l’OIP et au Parquet.

    L’information judiciaire ouverte pour « recherche des causes de la mort » est requalifiée en « violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique et violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner. » Selon l’avocate de la famille, Sonia Kemel, à ce stade de l’enquête, il y a suffisamment d’éléments pour que le dossier aboutisse :

    « Pour moi c’est assez limpide quand j’ai des surveillants qui écrivent : “On l’a vu distinctement porter un coup en direction de Jimony”, et “qu’il a hurlé de douleur”. Et il y a plusieurs témoins, des surveillants et des stagiaires, et les lettres anonymes. »

    La famille attend désormais la mise en examen des auteurs présumés des coups.

    Une expertise médicale réalisée après sa mort ne relève « aucune lésion traumatique mortelle » et indique que Jimony était un « sujet à risque de décès subit et prématuré. »

    Son enfance dans le 77

    « Le plus dur, ce sont les mensonges. Ça m’entaille le cœur. Maintenant, dès que je vois la police avec leurs chaussures, je pense à ce qu’il a subi, et c’est un nouveau coup de poignard dans mon cœur », lance en colère Maïmouna, une des tantes de Jimony, vêtue d’un t-shirt noir floqué « Justice pour Jimony » aux menottes ensanglantées :

    « Comment peut-on être humain et mettre des coups de pieds comme ça dans la tête de quelqu’un, comment c’est possible ? »

    Assise en tailleur à l’abri de la pluie sous le kiosque de Roissy-en-France (95), où vit désormais une partie de la famille, elle ajoute les yeux humides :

    « C’était le premier à naître et c’est le premier à partir dans la famille. »

    À 13 ans elle devient tata : « Je me rappelle, il avait une belle bouille » dit-elle en mimant un visage joufflu, « c’était notre bébé, notre trésor. Et là en 2021 il est plus là. Il nous manque tellement. »

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    Sous le kiosque de Roissy-en-France où habite désormais une partie de la famille, Maïmouna, Houlémata et Charlotte se replongent dans les photos d'enfance. / Crédits : Nnoman Cadoret

    Jimony, d’origine malienne et guadeloupéenne, a passé une partie de son enfance dans un petit pavillon de Lagny-sur-Marne (77), entouré de ses tantes. Houlémata, son autre tante, se souvient d’un petit garçon « toujours joyeux, souriant, dynamique, voire hyperactif, comme tous les garçons quoi », rigole la jeune femme au large sourire. « C’est comme si c’était mon fils, je disais toujours : “Si tu as besoin de parler, on est là”. On l’a aidé du mieux qu’on le pouvait » complète Maïmouna. Le regard perdu dans une ancienne photo, elle ajoute : « Déjà petit, il partageait tout. Je me souviens, s’il avait un tout petit gâteau, il le coupait en quatre pour en donner à tout le monde. »

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    Pour Maïmouna, son neveu c'était « comme son fils ». Il a passé une partie importante de son enfance à jouer au foot sur ce stade de Roissy-en-France. / Crédits : Nnoman Cadoret

    À 15 ans, Jimony part vivre dans la petite ville de Roissy-en-France avec sa mère et sa sœur. À la maison, l’ambiance se serait progressivement dégradée. Leur mère sombre dans l’alcool : « Elle n’était pas toujours présente, c’était lui qui gérait la maison », explique Coura. Jusqu’au jour où les enfants se retrouvent livrés à eux-mêmes durant une semaine. « Quand j’avais huit ans, ma mère nous a dit qu’elle allait faire des courses et elle n’est plus revenue. On est restés seuls. Après une semaine, l’école voyait qu’on ne venait plus, et a appelé la gendarmerie », explique Coura, d’un ton froid presque distant.

    Les deux frères et sœurs sont contraints de retourner à Lagny-sur-Marne, chez leurs grands-parents, dans un appartement du quartier d’Orly Parc. Mais l’ambiance n’aurait pas été idéale : « Ils ne faisaient que de s’embrouiller, il y avait des tensions à la maison, on n’avait pas de stabilité. » explique la jeune femme, qui dégage une maturité et une force impressionnante. Leur mère aurait ensuite lentement sombré dans la drogue. Leurs liens s’estompent peu à peu : « Ma mère, j’ai dû la voir cinq fois depuis six ans environ », explique Coura. « Tout ça, Jimony ça l’a beaucoup affecté, il a changé, il est devenu plus agressif, il jouait les durs, il avait du mal à gérer ses émotions. » Après ces épisodes, son frère devient aussi plus distant :

    « Il était un peu “bipolaire”, il pouvait te regarder, rigoler et d’un coup avoir le regard dans le vide, perdu. »

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    Coura, 20 ans, se bat désormais pour obtenir vérité et justice sur la mort de son grand frère. / Crédits : Nnoman Cadoret

    Ado, le jeune homme passe beaucoup de temps au quartier de Lagny. C’est là qu’il rencontre Charlotte, sa future femme. « Il traînait tout le temps au petit city, et moi aussi, c’est là où on s’est connus » raconte-t-elle, postée devant le terrain de foot. « L’été on se mettait là, sur des canapés, on faisait des barbecues… On était trop bien » sourit-elle, en montrant une photo de son mari assis sur un grand canapé noir au milieu de la place, désormais reconverti en centre de vaccination. Dans son quartier, il était souvent surnommé « Jim », ou « Jimson ». « Ici tout le monde le connaît et sait ce qui s’est passé », explique Charlotte les yeux rivés sur l’immeuble où il vivait avec ses grands-parents et sa sœur.

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    C'est sur le petit city de Lagny-sur-Marne, que Charlotte rencontre Jimony. / Crédits : Nnoman Cadoret

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    Jimony a passé son adolescence chez ses grands-parents dans le quartier d'Orly Parc à Lagny-sur-Marne avec sa soeur. / Crédits : Nnoman Cadoret

    La prison

    Puis Jimony aurait commencé petit à petit les allers-retours en prison, pour « des bêtises », et des « petites affaires » que sa famille ne détaille pas. Pour protéger sa sœur, il lui ment sur ses incarcérations : « Quand j’étais en Angleterre par exemple, il essayait de me faire croire qu’il était à Lagny, moi je savais, mais je faisais semblant… » Elle n’aura finalement jamais pu lui rendre visite au parloir avant sa mort, une violence de plus :

    « J’ai reçu le droit de visite une semaine après son décès. »

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    Le jeune homme passe une grande partie de son temps dehors dans le quartier de Lagny, « Ici tout le monde le connaît et sait ce qui s’est passé » assure Charlotte. / Crédits : Nnoman Cadoret

    Ces allers-retours en prison, toujours à celle de Meaux-Chauconin, Jimony en parlait peu. « En prison, personne ne sait ce qu’il s’y passe » lance Charlotte. « Mais il m’a déjà raconté s’être fait taper par des surveillants au mitard. Il m’a aussi raconté qu’un surveillant, après l’avoir emmené au mitard, a baissé son pantalon et lui a uriné dessus. Ça l’a marqué, je le voyais », raconte-t-elle. La jeune femme tient à préciser : « Après il me disait que ce n’était pas tous, que certains étaient cool, et aidaient pour la réinsertion. » Pour ces humiliations et violences, Jimony ne portera jamais plainte. « Il m’a répondu : “Mais qui va t’écouter ?” », « La parole d’un prisonnier vaut moins. En prison tu ne peux pas te plaindre, il y a trop à perdre. Quand t’es dehors tu peux parler, mais quand t’es enfermé, on peut te mettre la misère. Et puis quand tu sors, t’as pas de thune, faut payer un avocat… » Et ajoute, d’un ton remonté :

    « C’est là que tu vois à quel point c’est dur de faire éclater la vérité. Déjà quand ça se passe dehors, qu’il y a des vidéos, des témoins c’est compliqué, alors imagine pour les violences carcérales ? »

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    Houlémata, comme le reste de la famille, souhaite désormais faire émerger le sujet des violences carcérales. / Crédits : Nnoman Cadoret

    Donner un écho à leur histoire reste difficile pour la famille : « Les gens, ça ne les intéresse pas ce qu’il se passe en prison, ils ne se sentent pas concernés » tente d’analyser Charlotte. Houlémata complète : « C’est comme si c’était mérité… » Ce que confirme Charlotte, qui s’est confrontée aux commentaires sur les réseaux sociaux :

    « J’ai lu : “De toute façon il était en prison, il n’a que ce qu’il mérite”, “bien fait qu’il soit mort”, ou même “bravo aux matons. Voilà ce qui arrive quand on se rebelle”. »

    Maïmouna commente : « La prison est faite pour punir, pour payer sa dette à l’État, pas pour y mourir. Les surveillants sont justement là pour les protéger, pour surveiller que tout se passe bien. »

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    Houlémata et Charlotte sont venues crier leur colère contre les violences carcérales le dimanche 30 mai 2021, place de la République. / Crédits : Nnoman Cadoret

    Le combat contre les violences carcérales

    Ce dimanche 30 mai, la famille a rendez-vous place de la République pour faire entendre leur cause. Au même moment, dans plusieurs villes de France, d’autres familles de victimes se rassemblent aussi contre les violences pénitentiaires. Comme à Lyon, Bordeaux, Perpignan, ou Nantes. « On parle pas mal de violences policières, mais les violences ça ne se passe pas qu’à l’extérieur » revendique Houlémata. Jimony était aussi le cousin de Mara Kanté, emprisonné à tort après les émeutes de Villiers-le-Bel en 2007.

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    Les membres de la famille préparent les pancartes pour la manifestation. / Crédits : Nnoman Cadoret

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    C'est la troisième action pour la famille depuis le décès de Jimony. / Crédits : Nnoman Cadoret

    Le groupe prépare les pancartes. Armés de marqueurs noirs, ils s’appliquent minutieusement à écrire « Matons violents », « La prison tue » sur des morceaux de cartons sous l’œil avisé d’Houlémata. Puis la famille se rassemble en bas de la statue. Aujourd’hui, c’est Charlotte qui prend la parole. « Je suis la femme, la veuve de Jimony Rousseau » scande-t-elle d’une voix forte et vive dans son haut-parleur. Mais une fois la manifestation terminée, quand la pression retombe, sa voix se brise : « Jamais je n’aurais pensé devoir faire tout ça. Des fois je n’arrive pas à réaliser que je me retrouve là, à parler devant des gens… Alors que je pourrais être tranquille avec mon mari, à la maison. Parfois j’ai l’impression qu’il est encore en prison. » Elle poursuit :

    « J’ai eu besoin de me mettre dans un réseau de femmes qui ont perdu leurs maris, pour rencontrer des personnes qui ont vécu la même chose, la même douleur, mais surtout pour voir qu’elles sont encore là aujourd’hui, toujours debout. Et que c’est possible. »

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    Durant le rassemblement, Charlotte a pris la parole pour scander sa colère et réclamer la vérité sur la mort de son mari. / Crédits : Nnoman Cadoret

    Depuis le décès de Jimony, la famille a rejoint le Réseau d’Entraide Vérité et Justice, composé principalement de familles victimes de violences policières et judiciaires. Plusieurs membres du collectif sont d’ailleurs venus en soutien. « Nous, on essaye d’aider ce qu’on peut. C’est important pour nous d’être là. J’ai des cousins qui ont été en prison. Surveillants, policiers, c’est clairement le même combat » déclare Landry, du collectif Vérité et Justice pour Gaye (Gaye Camara, 26 ans, a été tué d’une balle dans la tête au cours d’une opération de police alors qu’il se trouvait au volant de sa voiture, à Epinay-sur-Seine) : « On est obligé de converger ces luttes, on a pas le choix. » ajoute-t-il. Un avis partagé par Assa Traoré du Comité la Vérité pour Adama : « Deux de mes frères sont en prison, (NDLR : son frère Bagui a été acquitté) c’est le même combat, celui d’un humain, d’une personne qui meurt dans des violences d’État. » Salah Zaouiya, (l’État a été jugé responsable de la mort de son fils Jawad de 19 ans, suite à un incendie dans sa cellule à la prison de Bois d’Arcy) ajoute : « Il y a 23 ans, je suis passé par là. Malheureusement, 23 ans après, la France continue d’être toujours condamnée et rien ne bouge… » Charlotte, elle, compte bien faire bouger les choses :

    « Si ça nous arrive, ça peut arriver à d’autres. On ne veut pas lâcher, on ne veut pas que d’autres vivent ça. »

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    La famille attend désormais la mise en examen des auteurs présumés des coups. / Crédits : Nnoman Cadoret

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