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La proposition européenne également rejetée
Une annexe européenne visant à ouvrir un réel débat sur la protection de l’espèce a également été rejeté, par 72 voix contre 43, avec 24 abstentions. Du coup, le thon rouge ne figurera pas parmi les espèces de l’annexe 1, qui regroupe les animaux et végétaux menacés de disparition imminente.
Le lobbying japonais
Le Japon, qui consomme 80% du thon rouge pêché chaque année, s’est dit satisfait à l’issu du vote. Selon certains, les émissaires nippons ont employé des méthodes de lobbying bien rodés lors des débats préliminaires au vote, en jouant sur les inquiétudes des pays en développement qui dépendent de ce commerce.
Victime de surpêche et d’une demande croissante, les stocks de thon rouge ont chuté de 75% depuis 1957. Certaines organisations environnementales, comme le PEW Environnement Group, ont dénoncé une décision irresponsable.
L’ours polaire logé à la même enseigne
Mais le thon n’est pas la seule victime de la journée, puisque la Convention a également rejeté une proposition des Etats-Unis qui prévoyait d’interdire le commerce internationale des ours polaires. Sous le prétexte que leurs nombre décroissant est du à la fonte glacière, et non la chasse.
Voir aussi le communiqué de presse de Cites: Governments not ready for trade ban on bluefin tuna
Lire aussi sur StreetReporters: Sushis au thon rouge, le compte à rebours du début de la fin
Sources: Nouvelobs.com | Libération | Le Monde | François Nazon | StreetPress