Après la révélation de l’affaire par le CJL et au lendemain de la publication de notre enquête détaillant les très nombreuses accusations de racisme et de harcèlement sexuel à la mairie du 20e arrondissement, la mairie de Paris annonce à StreetPress demander l’ouverture d’une enquête administrative :
« Au regard des éléments portés à notre connaissance, la maire de Paris et la maire du 20e arrondissement ont décidé de saisir l’Inspection générale de la ville de Paris afin qu’elle conduise une enquête administrative indépendante qui permettra de faire toute la lumière sur les faits qui sont reprochés au DGS du 20e. »
Plusieurs agents municipaux, interrogés par StreetPress, accusent le directeur général des services, Didier C., d’avoir tenu des propos à caractère raciste ou grossophobe à de nombreuses reprises. Plusieurs employés de la mairie voient également une discrimination raciale dans leur non-titularisation ou dans le refus de renouveler leur poste. Bachir B., ancien agent de la mairie du 20e, a de son côté porté plainte pour harcèlement sexuel et moral et agression sexuelle. Sa première plainte a été classé sans suite. En 2017, le plaignant a relance la procédure auprès du doyen des juges d’instruction en se constituant partie civile. Il doit prochainement être auditionné par un juge d’instruction.
Didier C. nie en bloc
Contacté par StreetPress, Didier C. explique rejeter « fermement et en bloc ces accusations [le] concernant. ». Le DGS a déposé une plainte contre Bachir B. pour dénonciation calomnieuse, toujours en cours d’instruction. Il aurait également, précise-t-il, déposé ce lundi (quelques heures avant la publication de notre article) une nouvelle plainte « pour dénonciation calomnieuse contre les auteurs des messages postés ces derniers jours sur des blogs ou des réseaux sociaux ».
Frédérique Calandra, maire PS du 20e arrondissement, semble maintenir son soutien à son DGS. Au Parisien, elle assure que les accusations proférées à l’encontre de Didier C. seraient un moyen de chercher vengeance et de l’atteindre politiquement.
Cet article est en accès libre, pour toutes et tous.
Mais sans les dons de ses lecteurs, StreetPress devra s’arrêter.
Je fais un don à partir de 1€ 💪Si vous voulez que StreetPress soit encore là l’an prochain, nous avons besoin de votre soutien.
Nous avons, en presque 15 ans, démontré notre utilité. StreetPress se bat pour construire un monde un peu plus juste. Nos articles ont de l’impact. Vous êtes des centaines de milliers à suivre chaque mois notre travail et à partager nos valeurs.
Aujourd’hui nous avons vraiment besoin de vous. Si vous n’êtes pas 6.000 à nous faire un don mensuel ou annuel, nous ne pourrons pas continuer.
Chaque don à partir de 1€ donne droit à une réduction fiscale de 66%. Vous pouvez stopper votre don à tout moment.
Je donne
NE MANQUEZ RIEN DE STREETPRESS,
ABONNEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER