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    30/10/2019

    Pour un journalisme qui nous ressemble et qui nous rassemble

    Streetpress, un média qui raconte les quartiers populaires sans caricature

    Par Mathieu Molard , Caroline Varon

    Les quartiers populaires ont trop souvent droit à un traitement médiatique à part, caricatural. C’est en partant de ce constat que nous avons monté StreetPress. Et depuis 10 ans, nous donnons la parole à leurs habitants.

    À Roubaix, une habitante, employée municipale, nous racontait cacher son adresse à ses collègues. « Trop la honte ! » Quand elle allume sa télévision, l’Alma, son quartier, n’est que la toile de fond de faits-divers. Pourtant, elle aime son bâtiment et les solidarités qui s’y créent. Se serrer les coudes pour avancer. « Nous sommes les oubliés. »

    « No go zones » pour certains médias, « territoires perdus de la République » pour d’autres, les quartiers populaires ont trop souvent droit à un traitement singulier. Un miroir déformant qui, une fois encore, relègue à la marge leurs habitants. La solution est pourtant simple et connue, comme pour n’importe quel sujet : aller « sur le terrain », rencontrer et écouter les gens.

    Raconter le quotidien des quartiers, sans manichéisme. Expliquer comment l’argot de Grigny influence Paris – quand Paris influence le monde. Raconter l’histoire d’amour entre Décathlon et la street. Mettre en lumière les violences et les injustices, aussi, et ceux qui les combattent. À Roubaix, comme à Grigny, Beaumont-sur-Oise ou ailleurs, des habitants se bougent pour que chacun puisse vivre dignement, pour être entendus ou pour obtenir « justice et vérité ». Ce sont ces visages que l’on veut montrer et ainsi, modestement, leur donner un peu de force. Almamy Kanouté, militant et acteur professait :

    « Le jour où l’un des nôtres aura un problème, et que tous les quartiers sortiront dans la rue comme les cheminots, on aura gagné. »

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