L’hiver c’est la saison des marrons et des châtaignes. Illustration à Nice le 27 novembre dernier, où de jeunes militants communistes et syndicalistes ont été violemment passés à tabac par des hooligans néonazis du groupuscule Zoulous Nice. Joint par StreetPress, un témoin raconte : les faits ont eu lieu après une manifestation contre les violences faites aux femmes à l’appel du collectif Nous Toutes. « On avait repéré des membres des Zoulous Nice qui tournaient autour de la manifestation », explique-t-il. À la fin de la manif, par sécurité, les militants de gauche choisissent de repartir en groupe.
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Suivis à distance par un groupe de Zoulous Nice, les manifestants de gauche se dirigent vers le centre commercial Nicetoile où ils se divisent en deux groupes et tentent de s’extraire par des sorties dérobées. Seulement voilà, six ou sept fafs tournaient autour des lieux et tombent à bras raccourcis sur un des groupes, les chargeant aux cris de « Zoulous, zoulous », relate Nice Matin. Des coups sont portés à deux militants de gauche, dont un mineur, qui n’ont pas eu le temps de s’enfuir. L’attaque est brutale et très violente : l’un des manifestants a le corps couvert de bleus.
Groupe informel, les Zoulous Nice existent depuis environ un an et demi. Ils sont héritiers de « Nice nationaliste », où évoluait la frange dure des identitaires niçois, tendance néonazie. Leur logo, une moitié de l’aigle niçois couplé avec une croix celtique, est inspiré du blason de la Division SS Charlemagne – une division d’infanterie de l’armée allemande nazie composée majoritairement de Français, durant la Seconde Guerre mondiale.

Le logo des Zoulous Nice, à gauche, est inspiré du blason des nazis français de la division Charlemagne, à droite. / Crédits : DR
Les Zoulous Nice se sont fait connaître en septembre 2020 pour l’agression d’étudiants qui tenaient le stand Solidaires sur le campus de Nice. Au cours de cet été, ils avaient également attaqué une manifestation de gauche. Des Zouaves Paris – un autre groupuscule néonazi impliqué dans l’agression des militants de SOS Racisme au meeting de Zemmour – avaient fait le déplacement pour l’occasion, selon une de nos sources.
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